La société evian, à travers l’APIEME, s’intéresse aux problématiques liées à l’urbanisation de son territoire. L’association a identifié les critères d’aménagement du territoire permettant le maintien des surfaces d’infiltration et des écoulements hydriques. En effet, le développement démographique est susceptible d’altérer le cycle naturel de l’eau, notamment en réduisant la recharge des nappes du fait de l’imperméabilisation des sols.

Concilier le développement des communes avec la protection des surfaces d’infiltration et de recharge des nappes

Une maîtrise du développement de l’habitat

L’impluvium de l’eau minérale naturelle evian est dominé par les espaces verts et agricoles (prairies, forêts, zones humides). Les villages et autres infrastructures bâties représentent 10% de sa surface. A travers l’APIEME, les élus en charge de l’élaboration des documents d’urbanisme (PLU) sont sensibilisés à la nécessité de maîtriser le développement de l’habitat. Les habitations, les voies de communication, les zones étanches (routes, toitures), les drainages… sont autant de modifications des paramètres du cycle de l’eau. Toute décision de développement de l’habitat fait donc l’objet de réflexions adéquates pour préserver les sols.

Critères de maîtrise de l’urbanisation

Les travaux de recherche menés depuis plus de 60 ans par la société evian ont permis de définir des critères de maîtrise de l’urbanisation :

  • Localisation des bassins versants des eaux de surface : leur délimitation indique les zones où la construction de bâtiments peut engendrer une perturbation des écoulements d’eau.
  • Fonctionnement des zones humides et milieux « tampons » : les zones humides remplissent des fonctions hydrologiques importantes, notamment pour l’épuration de l’eau et la recharge des nappes souterraines. Limiter l’urbanisation aux abords des marais permet de les pérenniser en évitant qu’ils soient asséchés.
  • Connaissance de la perméabilité des sols : les surfaces urbanisées rendent les sols imperméables. Des zones perméables telles que les prairies doivent être conservées afin d’assurer une infiltration suffisante pour réalimenter les nappes souterraines.

Ces critères permettent de définir des secteurs sur lesquelles l’urbanisation ne risque pas d’imperméabiliser des zones préférentielles pour la recharge de la ressource en eau minérale naturelle, ou encore de générer des crues. L’intégration de ces critères dans le SCoT permet d’inscrire la protection de l’eau sur l’impluvium dans un cadre réglementaire

Le SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Chablais sert de référence pour toutes les politiques menées en matière d’organisation de l’espace. Les documents d’aménagement des communes (Plan Local d’Urbanisme ou Carte communale) doivent donc satisfaire aux consignes définies dans le SCoT.

Approuvé en février 2012, le SCoT du Chablais s’applique à 62 communes dont les 13 communes membres de l’APIEME. Il préconise une urbanisation particulièrement maîtrisée dans les zones de l’impluvium, afin de préserver les ressources en eaux, et en conséquence pérenniser l’économie qu’elle engendre pour le bassin de vie. Le choix est clairement fait d’utiliser au mieux les espaces potentiellement urbanisables au sein du bâti actuel.

  • 90%

    de la surface de l’impluvium est occupée d’espaces agricoles et naturels (prairies, forêts, zones humides)

  • 10%

    de la surface de l’impluvium est occupée par des villages

  • 1960

    début des travaux de recherches sur l’impact du bâti sur l’impluvium

  • SCoT

    référence pour les politiques menées dans le Chablais en matière d’organisation de l’espace politiques